L’invitée : Charlotte de Castelnau-L’Estoile, professeure d’histoire moderne à l’université Paris-Diderot
Le livre : Páscoa et ses deux maris. Une esclave entre Angola, Brésil et Portugal, Paris, PUF, 2019.
La discussion :
La vie et la condamnation pour bigamie d’une esclave (
1:00), avec sa marge de liberté (“agency”)
Un cas trouvé dans les sources inquisitoriales (
3:15)
L’inquisition portugaise, machine implacable et minutieuse (
5:35)
Les regards critiques portés par les voyageurs étrangers à l’époque moderne sur la société brésilienne, remarquant la prégnance d’une religiosité baroque et de l’esclavagisme (
9:15)
La structure de l’empire portugais entre Europe, Afrique et Brésil (
10:35)
Les spécificités de l’esclavage en Angola, et ce qu’on peut savoir du statut de Páscoa (
13:45)
L’Angola, dans un entre-deux linguistique et culturel (
19:50)
La bigamie comme véritable « crime de l’empire » du fait des circulations dans cet espace (
22:20)
Pourquoi l’Église et l’Inquisition accordent-elles tant d’importance au mariage des esclaves ? (
23:35)
Les actions et réactions de Páscoa qui fait face à la procédure dirigée contre elle : contre-enquête, réactivation de réseaux, capacité à bâtir une défense et une argumentation (26’35)
La contradiction entre conception économique de l’esclavage (comme chose) et le mariage des esclaves (sacrement indissoluble) (
28:40)
La fin de cette histoire avec le retour de Páscoa au Brésil, et dans sa condition d’esclave (
30:35)
Les enjeux éthiques et méthodologiques qu’implique l’écriture de cette histoire (
33:15)
Les conseils de lecture :
– Le “roman documentaire” de Thorkild Hansen en trois volumes, dont deux traduits (Actes sud): La Côte des esclaves (1990), Les bateaux négriers (1996).
– Gisli Palsson, L’homme qui vola sa liberté. Odyssée d’un esclave, Gaïa éditions, 2018