367. La Révolution, une histoire de famille ?
Séance du mercredi 4 décembre 2024 pour la 8e saison des “mercredis des révolutions”, l’Université populaire de la société d’histoire de 1848 à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris, en partenariat avec Mediapart, Politis, l’APHG et Paroles d’histoire.
Par cette question, qui croise l’histoire de la famille, de l’intime et des cultures politiques, le personnel au collectif, en situation révolutionnaire, il s’agit de réfléchir à la filiation révolutionnaire, à la transmission de l’héritage révolutionnaire au sein des familles en France, dans le passé, en particulier au XIXe siècle, et dans le présent, avec les enfants de celles et ceux qui voulaient faire la révolution en 1968. Quelles sont les conséquences de l’histoire collective sur les destins individuels de celles et ceux qui sont nés et ont été élevés dans des moments révolutionnaires ? Les engagements politiques sont-ils partagés par plusieurs membres d’une même famille ? Comment des familles déchirées peuvent-elles se reconstruire pendant ou après les révolutions ? Comment dans certaines familles se constitue, s’entretient, et se transmet une mémoire politique familiale révolutionnaire, assumée et renforcée génération après génération ? Peut-on parler d’un « droit d’inventaire » des enfants de Mai 68 ? Comment l’engagement politique et révolutionnaire des parents a-t-il influé leur vie et a été central dans leur construction ?
Un débat animé par Carole Christen, historienne, professeure à l’université Le Havre Normandie, avec
• Delphine Diaz, historienne, maîtresse de conférences à l’université de Reims Champagne-Ardenne. Spécialiste de l’histoire des révolutions et des migrations au XIXe siècle, elle a notamment publié Un asile pour tous les peuples ? Exilés et réfugiés étrangers dans la France du premier XIXe siècle (Armand Colin, 2014, prix Augustin Thierry de la Ville de Paris 2015) ; En exil. Les réfugiés en Europe, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours (Gallimard, 2021).
• Virginie Linhart, docteure en science politique, elle est réalisatrice de documentaires politiques, historiques et sociologiques. Elle a également publié plusieurs ouvrages dont Volontaires pour l’usine. Vies d’établis (1967-1977) (Le Seuil, 1994 ; rééd. 2010) ; Le jour où mon père s’est tu (Le Seuil, 2008, prix de l’essai L’Express 2008) ; La vie après (Le Seuil, 2012) ; L’Effet maternel (Flammarion, 2020) ; Une sale affaire (Flammarion, 2024).